Depuis une vingtaine d’années, cette plasticienne travaille le fil, le tissu, qu’elle froisse, assemble, entrelace, brode, noue, coud… créant des œuvres aériennes et légères, où parfois, de fines perles translucides se mêlent au textile pour ne former qu’un. Chaque lieu est une nouvelle aventure pour l’artiste qui conçoit son installation en fonction des volumes, créant ainsi un univers différent. Ses pièces certaines pouvant atteindre plusieurs mètres comme « La Vilaine », flottent au-dessus des visiteurs.

Le cercle est l’un de ses éléments de prédilection, c’est donc tout naturellement que les faux-cols du début du XXe siècle, précieusement conservés au musée, sont au centre de sa dernière création conçue spécialement pour Pelleter les nuages, comme un hommage aux chemisières qui travaillaient dans les ateliers de confection. Ces cols, suspendus dans l’espace, tel un défilé, nous parlent, non pas de l’opposition féminin-masculin, mais de leur complémentarité, principe universel.