© Musée de la Chemiserie

La soie, du prestige à l’intime

Fibre millénaire, la soie est restée pendant de nombreux siècles un mystère pour les occidentaux. Apanage des princes et hauts dignitaires chinois, seuls autorisés à porter des vêtements en soie, ce n’est qu’au IVe siècle de notre ère que les européens découvrent les secrets de l’élevage du ver à soie, autre nom donné à la chenille du papillon Bombyx Mori.

Le commerce de ces soieries se répand à partir du IVe siècle avant J.-C. mais c’est au début de notre ère que les routes terrestres puis maritimes, nommées « Route de la Soie », se développent à Tours puis à Lyon. Dans un même temps, le magnaneries permettant l’élevage ds vers à soie, se multiplient principalement dans le sud de la France, fournissant ainsi les centres textiles en matière première.

L’exposition, conçue à partir des collections du musée, retrace l’histoire de la soie grâce à la présentation de tissus d’Asie centrale et orientale. Cette partie est complétée par une série de poupées japonaises des XIXe et XXe siècles, issues de la collections Depigny, dont les costumes en soie illustrent les différentes techniques de tissage. L’exposition met aussi à l’honneur le goût de l’aristocratie pour ces tissus façonnés et brochés, par la présentation d’habits à la française et de gilets des XVIIIe et début XIXe siècles. Aujourd’hui, la soie, plus discrète chez l’homme élégant, est de l’ordre de l’intime et de l’accessoire.

Collection Anne Depigny