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Revue de presse : Musées : comment accrocher le jeune public (Le Monde)

24/10/2015 - 31/01/2017 | Privé : Les Actus de RéMuT

Le 17 octobre, Dark Vador a fait son entrée au Louvre. Non pas que le musée ait été loué pour le tournage d’un énième opus de La Guerre des étoiles. Elevé au rang de figure artistique du mythe, le chevalier Jedi passé du côté obscur de la force trône, sous vitrine, aux côtés d’une statue d’Héraclès au repos du IVsiècle avant J.-C.

Rapprocher le musée des enfants et des adolescents, voilà l’ambition de l’exposition sur les « Mythes fondateurs. D’Hercule à Dark Vador » qui se tient jusqu’au 4 juillet 2016 en un nouveau lieu, la Petite Galerie, pensé pour leur plaire. La même intention sous-tend la prochaine campagne publicitaire du Musée d’Orsay, qui associe avec humour des reproductions de tableaux et sculptures à des textes évoquant le film Fast and Furious, les sports de combat ou les « superhéros en 3D ». Et c’est aussi pour ce jeune public que les musées du Louvre, d’Orsay et le château de Versailles s’apprêtent à renoncer à leur journée de fermeture hebdomadaire. Sur consigne présidentielle. Coûte que coûte, « diversifier » les visiteurs, « favoriser l’accès du public le plus large aux musées nationaux », justifiait début septembre le ministère de la culture, en annonçant l’ouverture de ces trois musées sept jours sur sept, censée être testée en novembre et prendre effet début 2016. Car de décennie en décennie depuis 1973, d’enquête en enquête, la fréquentation des musées demeure une pratique culturelle minoritaire (celle de 30 % des Français), qui de plus est marquée, ces derniers temps, par un vieillissement des publics et un accroissement des écarts entre les milieux sociaux.

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A Orsay, collégiens et lycéens sont mis à contribution. Qui mieux qu’eux saura éviter que leurs congénères ne répondent « Non, c’est mort » à toute proposition de sortie au musée ? Ce sont désormais des classes issues des réseaux de l’éducation prioritairequi rédigent les documents d’aide à la visite. Quant aux 12-15 ans qui participent aux  Renc’arts durant les vacances, en compagnie d’un artiste, décidant eux-mêmes du parcours dans le musée, ils sont observés de près. Sans cesse revient ce concept en vogue de « coconstruction » de l’offre, y compris avec les parents, désormais associés, invités à participer aux ateliers avec leurs enfants ou à effectuer, quelque temps plus tard, la même visite que la classe. « Le musée est un lieu d’initiation à l’art, mais aussi et surtout de sociabilité familiale, a compris Mme Leseur, au Louvre. On a le temps de s’y découvrir, on parle de nouveaux sujets, on en garde la mémoire. Il y a un enjeu affectif derrière. » La délectation esthétique ne se conçoit plus que partagée.

« Mythes fondateurs. D’Hercule à Dark Vador » Petite Galerie du Louvre. Aile Richelieu. Jusqu’au 4 juillet 2016. www.louvre.fr/progtems/la-petite-galerie

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